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Salut, toi qui es né pour vivre ici.

Toi qui corresponds parfaitement au projet, que ce soit mentalement et physiquement, sache qu'il faudra survivre par tes propres moyens dans cette vaste et chaotique ville qu'est Eternally. Tu peux faire cavalier seul, ou du moins le tenter difficilement. Soit rejoindre un des quatre groupes qui règnent sur Eternally. Mais tu comprendras vite que la loi du plus fort prévaut sur tes droits les plus basiques...
Sache simplement que tu ne pourras pas t'échapper sinon par la mort... ou alors jusqu'à qu'un groupe prennent le contrôle total de la cité. D’ici là, il faudra devenir le plus fort.

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Forum RP | +18 | Yaoi | Violence | Survie | Huis-clos
 
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Juste une ombre dans la nuit... [fiche Terminée]

Aadam Anderson





Aadam Anderson
Jeu 27 Juin - 9:15
  • Taille : 198cm
  • Poids : 81 kg
  • Cheveux : Blond cendre
  • Yeux : Bleu violacé
  • Corpulence : Moyenne

Particularités : Il a une hantise, celle de vieillir. Alors même bloqué à Eternally, il continue d’entretenir son visage avec des masques d’insectes écrasés, de sang de rat… et parfois humain quand il tue des nouveaux arrivants avant leur réveil.

Il possède un tatouage en couleur qui orne toute la surface de son dos, ses épaules, ses hanches, son fessier ainsi que le haut des bras et des cuisses. Ce dernier représente un rosier dont les fleurs ont les pétales bleutées. Néanmoins, si on prête attention, on apercevra des fils de soie blanchâtre parcourant ce dernier, une petite toile et discrètement blottit au cœur d’une rose, une veuve noire.

C’est un individu qui a passé une partie de sa vie à cultiver son apparence androgyne. Une chevelure blonde cendre qui tombe en bas de ses reins. Son regard a la particularité d’être d’un bleuté rare par ses reflets violacés qu'il hérita dont je ne sais qui vu qu’il a été adopté. Des hanches fines, une carrure assez large sans être disproportionnée, une musculature ordinaire, de longues jambes, il est l’antithèse de l’idée que les femmes peuvent se faire des hommes virils. Imberbe, il ne possède qu’un léger duvet sur le torse et les jambes. Ses lèvres sont un brin plus charnues que la normale. Il mesure un mètre quatre vingt dix huit pour soixante pour quatre vingt un kilos.

Sa peau blanche cache les cicatrices et les marques de brûlures d’esclave SM. Il passait son temps dans la chirurgie esthétique à faire disparaître les marques et cicatrices trop importantes qui auraient pu faire entravent à son métier jadis de mannequin. Quand, il prend une douche, alors que l'eau chaude coule bienfaisante sur lui, ces dernières rosissent laissant découvrir à celui qui sera à ses côtés à cet instant les champs de bataille de cette guerre intérieure qu’est sa carrière de soumis à la servitude irréprochable.

Il taille un trente-huit et est très souvent confondu avec un jeune homme. Anderson aime se vêtir de façon décontracté. Pantalon de jean noir moulant et tee-shirt manches longues moulant sont les principaux vêtements qu'il porte dans la vie de tous les jours, enfin surtout autrefois, maintenant… il n’a plus vraiment le choix et s’accapare surtout des vêtements des arrivants qu’il tue avant leur réveil. Sa voix est rauque, très masculine et en déconcerte plus d'un quand il commence à parler. Son physique androgyne ne collant pas trop avec sa voix.  

404 mots

  • Qualités : Attentionné, Paternel, Organisé, Courageux, Instinctif.

  • Défauts : Taciturne, Renfermé, Ironique, Violent.
Il est impossible de parler de lui sur une seule et unique base caractérielle. Cet homme est bien trop difficile à cerner sans prendre à part, chaque partie de sa personnalité qui à ses propres traits marqués : le tueur en série, le maître, l’esclave, l’assassin, le médecin, le père et l’homme… Même si finalement l’homme se dilue au milieu des autres façades qu’il possède.

Le tueur en série

Telle la Veuve noire tranquillement assise dans son coin, tellement docile, calme, invisible, au point que l’on oublie son existence. Pourtant quand le papillon se perdra et finira dans sa toile ; elle sera là. Elle avancera lentement, sûrement, comme la grande faucheuse. Elle sait qu’il est trop tard pour l’insecte imprudent. Elle est consciente de son impuissance. Mais bien plus que cela, elle prendra le temps de le paralyser pour s’abreuver de son fluide vital. Elle s’en pourléchera mille fois les lèvres. Elle s’en délectera à l’infini et quand il aura rendu son dernier soupir, elle le gardera comme un vulgaire trophée à sa gloire. Pourtant aveugle, elle n’a pas besoin de voir pour croire, pas besoin de regarder pour sentir les vibrations de la peur dont elle nourrit son absence de raison. La folie si douce est son Saint Graal, son sang sacré coulant lentement dans sa gorge jusqu’à sa panse pour se répandre dans tout son être. La faim rend folle la grande Veuve. Entre déraison et désaccord en accord avec sa nature noire comme les ténèbres, elle ne réfléchira même pas avant d’humer la fragrance de son compagnon comme celle d’une victime appétissante et le dévorera sans aucune autre forme de réflexion ou procès d’intention. Le deuil, elle le porte à chaque seconde qui s’écoule à l’intérieur même de ses chairs car elle est l’incarnation de la Mort…

L’esclave et le Maître.

Son corps ne connaît aucune limite dans le fait de subir la torture. Des pulsions naissent au fils du temps, imprégnant ses chairs devenant si sensible à ces actes de folies. Il se livre souvent - dès que l'occasion se présente - au vampirisme charnel pour assouvir ses envies qui le dévorent et mettent à mal son équilibre mental. Ce n’est pas une petite poupée fragile, on peut le frapper, le violenter, le violer, on ne verra pas pleurer, pas supplier, il restera juste là a vous regarder et attendre que vous avez fini, car la douleur, la souffrance, il les connaît par cœur. C’est son refuge pour tout oublier. Pour redevenir une page blanche le temps d’un moment. Mais méfiez-vous que le Maître ne se réveille pas entre deux coups. Cette partie dominante et violente qui elle n’a pas de pudeur ni d’états d’âme à vous offrir. Autoritaire. Totalitaire. Brutal. Il vous broiera comme une simple merde pour vous montrer à quel point vous étiez loin de tout savoir sur lui. Que s’il est esclave juste pour un instant, un moment et que si vous vous croyez en sécurité et surtout libre de faire ce que vous voulez de lui, ce n’est qu’une illusion qu’il vous offre. Une chimère. Vous êtes juste son pion. Son jouet de distraction. Rien de plus. Rien de moins. Ne prenez rien pour argent comptant, vous risqueriez juste d’avoir une très mauvaise surprise de sa part.

L’assassin

On dit que l’on ne peut pas être un chasseur et un prédateur à la fois… Parce qu’un chasseur est encore humain et garde des trophées à sa gloire, alors qu’un prédateur lui est un être régressant au stade d’animal… et sa plus belle victoire est dévorer sa victime. Goûter à sa chaire et s’en remplir la panse pour s’accaparer définitivement de l’âme même de sa proie. Toutefois, Aadam chasse avec l’intelligence de l’homme et le recule du prédateur. Il ne se tiendra pas debout… Il ne sera pas où on l’attend. Non… Il se placera à hauteur de prédateur… observant d’en bas, ce que les inconscients veulent ignorer de leur existence pour mieux le mettre à son profit. L’homme n’est qu’un animal qui s’est mit debout sur ses pattes arrières et oublia sa nature profonde de base.

Cette partie de lui est sans doute la plus sentimentale de tous. La plus douce. La plus tendre. La plus affectueuse. Mais aussi la plus triste et paternaliste. L’assassin tue pas sans raison ou gratuitement. Ce n’est pas son genre ni son fond de commerce. Et bien souvent c'est son coeur qui dicte ses meurtres.

Le médecin

Il est patient, attentionné, à l’écoute. Il n’a jamais peur d’une maladie contaminante grave et parmi ses patients, il a bien des gens qui sont atteintes du Sida, et de pathologie grave. Même des cancéreux. Car ils savent qu’il ne cherchera pas à aggraver leur cas, ni à les juger, ni même à leur imposer des traitements qui les rendra encore plus malade que leur propre cancer. Au lieu de ça, il propose toujours des traitements alternatifs et naturels pour les aider au mieux, et ne leur donne au faux espoir. Son but ? Réellement soigner ces patients, et sur cette base honnête, il a construit sa réputation et une clientèle fidèle qui se renouvelle sans cesse pour la qualité des soins qu’il offre. Les gens malades ont bien souvent besoin d’une chose simple : Une véritable écoute de leur problème de santé. Pas juste d’un Doliprane donné vite fait bien fait en moins de 5 min en ne prêtant qu’une oreille distraite et des petits oui… oui… pour envoyer chier la personne qui vous fait face.

Le père

Le père est une large partie de l’assassin. Une personne douce, souriante, tendre. Qui aime partager avec ces « enfants ». Qui prend du temps pour eux. Qui les aiment et le montre sans pudeur. Il n’a pas un recul de mâle viril ne pouvant pas s’exprimer sans avoir peur de perdre des pseudos couilles. Non. Ce n’est pas son cas. Dire le mot « je t’aime » ne lui arrache pas la langue du tout. Et ne blesse pas son honneur. C’est le contraire à ses yeux qui le blesserait gravement. Il n’accepterait pas de se taire et ne pas dire ce qu’il ressent pour eux. Cela serait comme une trahison contre lui même. Toutefois son amour immense, a une part de ténèbre car ces « enfants » doivent à ses yeux disparaître si lui disparaît. Il reprend ce qu’il « crée ».

L’homme
Il est intelligent, cultivé, ordonné, attentionné, même s’il peut se montré distant bien souvent, mais il est juste perdu dans sa réflexion car c’est un grand amateur de philosophie. Il aime les choses simples de la vie. Lire, écrire, allez en promenade, pique niquer, dîner dans un petit restaurant qui ne paie pas de mine pourtant, les visites de musée, de châteaux, d’églises…

***

Au milieu de tout ça… Il possède une peur, une hantise qui le dévore… Celle de vieillir. De perdre sa beauté et sa jeunesse. Alors toute sa vie, il a usé des meilleurs traitements dans le domaine. Ainsi que récemment encore de la toute nouvelle technologie naissante des cellules souches embryonnaires. D’où le fait que cet homme de 53 ans paraît facilement un homme de 40 ans. Aujourd’hui encore, il n’hésite pas à trancher la tête de rat et autre animal qui pourrait passer à sa portée pour se faire des masques de sang sur le visage et le corps pour conserver sa jeunesse.

1235 mots
  • Pseudo : Rosalie
  • Âge : 37 ans

  • Comment tu as découvert le forum ? Je suis déjà là avec John Olsen

  • Des remarques ? Hâte de jouer avec ce personnage que j'ai depuis plus de 10 ans !
  • Nom : Anderson
  • Prénom : Aadam
  • Âge: 52 ans
  • Groupe : Yellow
  • Occupation : Survivre

  • Avatar : Muriel de Model, un manga coréen de Lee So Young
Nous avons tous à un moment où un autre, pendant notre enfance, un parent qui nous a dit que les monstres... les vrais monstres n'hésitaient pas. En grandissant, on apprend que c'est un mensonge. Pourtant ce n'est pas si grave dans le fond. Cela ne change pas réellement votre vie de savoir cette vérité. La Mort par contre, c'est différent. On ne peut pas préparer un enfant à la voir, ni même à comprendre ce qu’elle est. La Mort est taboue. La Mort est presque un gros mot. Un terme que l’on veut à tout prix effacer de son existence. Alors la croiser et savoir ce qu’elle est, c'est impossible. Elle nous fait trop peur pour cela. On aimerait qu'elle ne soit qu'une chimère. Une légende dont on se rit le soir, autour d'un feu de camps, avec des amis en buvant une bière.

Ce jeune enfant ne savait pas ce qu'elle était. Il n'en avait jamais entendu parler du haut de ses six ans. Comment aurait-il pu prendre conscience de ce qui se passait sous ses yeux innocents ? Il lui était fondamentalement impossible d'en avoir une vision réelle. Un soir comme un autre, alors que sa nounou de dix huit ans le gardait, il vit son chat revenir à la maison, s'installer dans le salon, et mourir. Il vomit plein de sang sous ses prunelles azurées violacées. Se tortillait sous la souffrance. Et tomber, tremblant, respirant vite... jusqu'à finir inerte. Se raidissant lentement sur le sol. Lui l'observa. Scruta cette couleur rouge sombre étalée sur le parquet. Pas de peur. Pas de cris. Pas de larmes. Il prit juste l'animal dans ses bras, le gifla pour le punir. Puis le conserva contre lui. Il chantait une cantine tout en le berçant.

Ses parents le lendemain, le trouvèrent dans son lit, le cadavre raide du chat sous les draps, la tête posée sur l'oreiller près de son visage. La nounou ne put jamais expliquer le pourquoi du comment. Forcément, cette dernière s’était enfermée un long moment dans une chambre d’amis pour s’amuser avec son petit ami. Le sang dans le salon avait été nettoyé par le petit garçon. Ses parents avaient fini par lui demander ce qui était arrivé, mais se heurtèrent à un mur de silence. La seule chose qu'il répétait est que son chat avait fait une bêtise, il l'avait puni et maintenant il resterait avec lui. Plus le droit de sortir dehors. Pris d'un immense doute, ayant peur que cela soit leur fils qui ait tué l'animal, ils lui retirer par la force l'animal décédé. Le vétérinaire constata que le chat en question était mort empoisonné au tue limace. Donc leur fils était innocent et cela les rassura. Mais pas pour longtemps malheureusement.

Inquiets, ils envoyèrent Joshua à l'hôpital pour être sûr que leur fils ne s'était pas "injecté" lui aussi du poison sans le vouloir. Oui et non au final. Il en avait des traces dans le sang sans pour autant que cela soit vraiment dangereux pour lui. Après cela tout alla vite, trop vite pour eux. Joshua devient lentement un monstre. Tuant chaque animal qu'il avait le malheur de vouloir prendre à la maison. Chiot... Oiseau... Lapin... Rongeur... Même s'il finissait mordu, griffé, ou encore blessé plus gravement. Il les étranglait sans aucune émotion dans le regard, jusqu'à ce que l'animal périsse sous ses petites mains, pour les câliner ensuite avec tendresse. Leur chantant des cantines. Ses parents commèrent en avoir à la fois peur et a en ressentir de l’écœurement. Sa mère n'arrivait pas à croire qu'elle avait donné naissance à monstre pareil.

Le couvercle de cocotte minute explosa le jour où sans rien vouloir faire de mal, leur fils pris dans ses bras le bébé de sa tante et le berça en chantant les mêmes cantines qu'aux animaux qu'il tuait. Le nourrisson s'était mis à hurler à plein poumon et lui demeurait stoïque à ses cris incessants. Mais le sang de tous les convives se glacèrent dans les veines quand il eut le malheur de dire à sa tante qu'elle devrait le punir en l'étranglant pour qu'il arrête de se faire mal en hurlant comme cela.

Une semaine plus tard, ils le firent admettre au bon soin d'un hôpital psychiatrique, avant d’entamer une procédure d’abandon. Ils ne voulaient plus jamais le voir. Le dégoût. L'horreur de cet enfant était trop grande pour eux l'endurer.  

John Anderson était psychiatre et malgré son statut, il n'arrivait pas à trouver les mots qu'il aurait fallut pour l'enfant de sept ans qui se tenait devant lui. Comment lui expliquer pourquoi ses parents ne venaient pas le voir ici. Pourquoi il ne reviendrait plus jamais le voir. Comment lui dire : Ils t'ont abandonnés parce que tu es un monstre pour eux. Une honte que ta mère n'assume pas d'avoir mise au monde.

Lui ne voyait pas un monstre. Il ne voyait qu'un beau petit garçon blond cendre aux grands yeux bleus violacés. Triste. Gentil. Se recroquevillant sur lui même dans sa peine. Un petit être qui avait mal compris du haut de son jeune âge ce qui s'était passé sous ses yeux innocents. Il avait de la peine pour lui. Il s'évertua à le "soigner". A lui faire comprendre son erreur, même si cela ne fut pas simple tous les jours. Joshua lui avait avoué lors d’une séance, qu’il avait demandé à leur voisin jardinier comment on punissait une mauvaise bête. Et que ce dernier lui avait répondu que le tue-limace était la meilleure méthode ! Un bon coup dans leur nourriture et hop, le tour était joué !

Dans les grandes lignes des trois années qu'il avait passé dans cet hôpital, il aurait pu en retenir ses colères quand il n'arrivait pas à reproduire la couleur du sang. Il pensait que c'était important d'avoir la même quand il dessinait son chat mort. Ses moments de douceurs, où il se blottissait dans ses bras, en l'appelant papa pour s'y endormir. Ses instants où il s'égarait en disant qu'en les étranglant comme il le faisait, il les empêchait de faire des bêtises. Sa prise de conscience quand il eut un lapin dans une cage et qu'il comprit qu'il les tuait et qu'en les étranglant il ne faisait rien de mieux, mais la même chose au final, mais d'une autre manière. Son intelligence quand il réussissait ses devoirs avec brio et se montrait être un petit surdoué.

John était attendrit par tend de tendresse venant de cet enfant que l'on avait traité de monstre. Il savait qu'il s'était construit des mauvaises bases depuis la mort de son chat, le rejet de ses parents, mais il voulait l'aider à revenir sur cette route qu'il n'aurait du jamais quitter. Son épouse stérile et lui décidèrent de l'adopter. A ses dix ans, pour son anniversaire, il eut le bonheur de découvrir celle qui serait sa nouvelle mère et qui était devenu son papa. Fou de joie, il les appelèrent papa et maman. Pleurant son bonheur.

De Joshua Parker, il était devenu Aadam Anderson. Son père adoptif ayant fait des pieds et des mains pour qu'il puisse changer de prénom au passage. Pour qu'il puisse commencer une nouvelle vie, avait-il dit avec conviction.

Élève brillant. Il se trouva bien souvent deuxième et premier de sa classe. Épanoui, il vivait heureux après de ces parents aimant. Même quand ils se montraient fermes avec lui, il ne ressentait aucun pincement au cœur. Son père lui disait que les limites étaient faites pour qu'il puisse grandir dans un bon équilibre. Et lui les acceptait volontiers. Il savait qu'il pouvait se confier à son père tout comme à sa mère. Il leur cachait rarement quelque chose. Néanmoins son enfance chez ces parents biologique demeurait tabou à ses yeux. C'était une page qu'il désirait déchirée dans son livre.

Son père avait désiré qu'il continue de voir un de ses collègues au cas où il aurait envie de parler de quelque chose qu'il n'avait pas forcément envie de partager avec ces parents. Car comme son père disait, parfois : « C'est plus simple de se livrer à un ami qu'à sa famille ». Mais la réalité était surtout que John, son père adoptif, savait pertinemment que l'adolescence serait un moment crucial pour son passage à l'étape adulte. Le moment le plus important où rien ne devait venir vicié sa compréhension du monde. Ses repaires. Car il était conscient que s'il basculait à ce moment presque rien ne pourrait le faire revenir cette fois. L'enfant avait goûté sans s'en rendre compte au meurtre, sur des animaux, certes, mais il l'avait fait quand même. Si son psychisme basculait à nouveau, cela serait un humain qu'il tuerait.

***

Il apprendra le piano, l’équitation, l’escrime. Ses débuts en tant que mannequin à 15 ans seront prometteurs et sa beauté lui ouvrira toutes les portes. Ces parents adoptifs néanmoins veillaient à ce que tout se passe bien pour lui et que ce travail de « loisirs » le reste pour Aadam. Ils désiraient lui offrir une carrière de médecin et ça convenait très bien à Aadam comme perspective d’avenir professionnelle. Il obtiendra son BAC avec mentions. Pourtant, un soir tout basculera dans son univers paisible et heureux. Ces parents adoptifs auront un grave accident sur la route du retour de vacances. Des vacances qu’ils avaient pris pour fêter, en amoureux, leur 35 ème anniversaires de mariage. Un camion, dont le chauffeur s'était endormi, percutera leur véhicule de plein fouet. Ils décéderont sur le coup. Le jeune homme se retrouvera du jour au lendemain à la tête d’un patrimoine estimé à plus de trois millions sans compter la valeur de la résidence familiale alors qu'il venait à peine d'avoir dix huit ans et qu'il se destinait à devenir médecin.
De confession protestante, l’enterrement aura lieu au Temple, où il croisera le regard du nouveau Pasteur qui succombera à ses charmes et l’entraînera dans une liaison ambiguëe et non désirée de son fait. Aadam avait besoin de réconfort, de tendresse, et s’était abandonné, sans trop savoir vraiment pourquoi dans le fond… à cet homme infidèle à ses vœux et son épouse. Cette liaison était destructrice pour lui. Il devenait dépendant de cet homme de foi. Il le manipulait et dans sa peine qui ne trouvait pas de fin, il tirait les ficelles, le faisant tomber encore plus bas qui ne l’était déjà. Jusqu’à ne plus manger régulièrement ou si peu.

Sa femme les surprendra un jour. Ce monstre l’avait entraîné chez lui et poussé à coucher avec lui dans son lit conjugal.  L'homme de foi se retournera contre lui, l'accusant de l'avoir tenté tel le serpent de la Bible, d'être un démon. Son cœur s’était brisé en miettes. C’est là qu’il commettra son premier meurtre sous la colère… la frustration… la peine… et un sentiment immense de trahison. L’épouse du Pasteur ne fit rien pour le retenir quand il souleva d’une main ferme un chandelier en or et qu’il le fracassa sur la tête de cet infidèle. Encore et encore jusqu’à ce que sa tête ne soit plus qu’un amas sanguinolent dont de la matière grise s’échappait. Cette femme lui reprendra le chandelier des mains à la fin, et sans un mot, le prendra par le bras, le conduira dans la salle de bain, le laissera se laver les mains, le visage… se rhabiller convenablement et sans un mot, juste un regard, il quittera sa demeure sans se retourner ensuite.

Ces deux événements, qui cumulaient, signeront le début de sa fuite vers un but incertain. Une fuite vers l’avant sans raison, sans espoir, sans vision de faire quoi que ce soit vraiment de son existence. Mais une chose était certaine, il n’avait pas de remord pour le meurtre de ce Pasteur.

Aadam quittera son pays natal, la Suède, pour immigrer en France où il tentera sa chance en tant que mannequin, sa carrière touchera le fond. Laissant tomber ses rêves en chemin. Son physique n’était plus représentatif de la population et encore moins du modèle masculin à la Française. Il vivra sur son héritage pendant toute une année avant de décider de changer d’agent. Il aurait pu continuer à vivre sur son héritage, bien sûr, mais il n'arrivait à rester sans rien faire. Rien ne l'intéressait vraiment. Travailler... ne pas penser... c'est tout ce qu'il voulait réellement. C'est ainsi qu'il tombera sur le dernier des pervers qui lui fera comprendre clairement que s'il désirait travailler avec son physique, il faudrait, non seulement qu'il adopte un nouveau style plus gothique et efféminé ; mais également qu'il devrait accepter le fait de devenir un jouet charnel lors de soirées aux mœurs douteuses. À partir d'ici, il prendra les allures d'un vampire sortant tout droit d'un livre obscur. Il fardera son regard hypnotique d’ébène tout comme il en teindra ses lèvres charnues et désirables. Il laissera des griffes couleur corbeaux orner ses mains. Il se dévouait à ses partenaires d'un soir, brisant tout ce qu'il pouvait bien croire encore jusqu'à ce jour. Ce qui pouvait rester des miettes de son coeur disparus pour ne laisser qu'un gigantesque champ de ruines où pour retrouver les vestiges de ce que firent jadis ses sentiments, il aurait fallu un microscope.

Prostitué "normal" au début, son agent découvrit qu'il auto-mutilait en cachant ce qu'il se faisait aux poignets par de fins bandages. Il décida alors pour lui donner une leçon, de le vendre a des maîtres SM généreux dans le but de lui faire passer l'envie de se faire mal. Cependant, contre toutes attentes, il y montra une bonne aptitude et un côté masochiste prononcé. Ce fut ainsi qu'il prit le statut de prostitué esclave SM. Son agent prit soin de mettre des contrats en places où chaque maître devait respecter des règles bien précises en prenant Aadam en "location". Les closes comprenaient notamment : l'interdiction d'infliger des marques dites "non effaçables" par la chirurgie esthétique, de faire des cicatrices ou marques à son visage et surtout, de trouver un prétexte officiel à la venue de l'esclave au domicile de son loueur.

Aadam n'aura pas peur des journalistes et encore moins des interviews pendant lesquels il avouera qu'il est gay et possède des préférences charnelles bien spéciales allant jusqu'à dire qu'il aimait le vampirisme charnel. Il posera d'ailleurs à la une d'un magazine, travesti en femme dans une belle tenue gothique chic. Son orientation sexuelle fut d'ailleurs fort bien accueillit par ces fans. De l'autre, son second "travail" de prostitué fut bien caché grâce à son agent et ces clients "haut de gamme" qui conservaient la plus grande discrétion.

Anderson devint rapidement le mannequin gothique par excellence de la capitale Française où il fut l’une des personnalités incontournables enchaînant les couvertures de magazines. Sa réputation ira jusqu’au Japon où il sera considéré comme une star à part entière. Horloge à remontoir à l’heure du numérique, il accumula une fortune conséquente sans pour autant faire de quelconque placement boursier. Il épargnera, tout simplement et investira dans l'achat de grandes propriétés. Il n’aimait pas la télévision, seulement le cinéma. Il n'aimait pas les grands magasins, seules les épiceries. Il n’aimait pas les voitures, seulement marcher. Les parties fines, auxquelles, il participait comme attraction, devenaient de plus en plus violentes. Le SM brutal dans toute sa splendeur. Cela lui plaisait, il y était devenu accro. Ils iront jusqu’à le "louer" pour le jeter en pâture à un riche Anglais dans le but de participer en tant qu’esclave à un jeu de massacre en Roumanie, le THE GAME. Dix maîtres, dix esclaves, des séances de tortures filmées sous tous les angles retransmises à partir de canaux privés sur internet à des clients privilégiés ayant mis le prix pour cela. Le couple maître / esclave, qui gagnerait, serait celui que le public élirait sur la base de la qualité de la pratique SM du maître et de la résistance de l'esclave. La police savait, les politiques savaient, mais personne ne disait rien, car c'étaient les plus hauts gradés qui furent arrosés pour se taire.

Il y passera un mois... dont deux semaines dans une clinique privée pour cacher toutes les marques que les sévices que son "loueur" lui avaient infligées, avec son autorisation. Il aura fait gagner son bourreau haut la main et lui, la coquette somme de deux cents mille euros, les frais de chirurgies à la charge de son locataire temporaire, ainsi que la garantit d'avoir de la clientèle de prestige pour son métier de mannequin pendant trois ans. Une chose qui à ses yeux ne se refusait pas.

Suite à cela, un désir morbide de violence l’habitera tel un besoin vital comparable à celui de respirer. Il courra de maître en maître pour assouvir ses envies, sans réussir à mettre une fin à sa soif démesurée. Plus, beaucoup plus, encore plus, ne surtout pas s’arrêter, c’était tellement bon… Une fois que l’on s’engouffrait dans ce genre d’obsession aucun retour n’était possible. Son ambition profession monta également, ne regardant même plus avec qui, il couchait pour obtenir enfin ce qu’il voulait : défiler chez les plus grands couturiers.

Cependant ces envies de violences furent à doubles sens, même s’il ne se l’avoua pas tout de suite. Il devint maître SM à son tour mais avait difficile d’attirer à lui, la catégorie d’homme qu’il aurait aimer obtenir. Cela sera en divaguant dans les rues de la cité parisienne la nuit, qu’il commettra son second meurtre, en donnant un rapide coup de couteau au bas ventre à un homme qui ne lui plaisait pas et qui se fit, malheureusement pour lui, un peu trop insistant brutalement. Par pur cynisme, il ira jusqu’à prendre son portable et le donner à sa victime pour qu’elle appelle elle-même les secours en sachant pertinemment qu’il serait mort avant que la SAMU n’arrive sur place.

Dans le même temps, Aadam s’était fait remarquer par un groupe de riches vieux fous aux distractions déviantes dans tous les sens du terme lors de son passage au THE GAME, en Roumanie. Un psychiatre travaillant pour eux s’approcha de lui, lui proposant un voyage là bas et ainsi de lui expliquer la proposition très bien payée qu’il avait à lui faire. Aadam fut un peu mi figue mi raisin mais accepta néanmoins de le suivre en Roumanie. Où il fut logé dans une luxueuse villa en attendant de rencontrer les dites personnes et de savoir c’était quoi l’affaire qu’on voulait lui proposer.

* * *


La conversation dans le domaine, s’engagea deux jours plus tard, en la présence de deux psychiatres, d’un homme, et de quatre riches hommes d’affaires en mal de sensations fortes. Visiblement le THE GAME ne leur suffisait pas. Les deux psychiatres furent ceux qui prirent le plus souvent la parole pour tout détailler et expliquer ce « jeu » sortant de l’ordinaire et qui avait pour but d’être semblable à un programme de création d’un tueur parfait. Pour se faire, on prenait une sélection de 10 personnes, les mettant dans une position de faiblesse totale et surtout dans des conditions extrêmement difficiles. On allait les confronter à leurs pires cauchemars : être sans défense à plusieurs menaces de tailles : La faim, la maladie, le danger. Le dernier qui restera, et ainsi gagnera, devra affronter le vainqueur de la précédente promotion… qui était visiblement présent en l’homme étrange qui se trouvait là et qui ne piffait pas un mot à personne. Une belle grosse et coquette sommes d’argent était offerte au vainqueur final.

Aadam resta silencieux un moment pour réfléchir et peser le pour et le contre de la fameuse proposition que l’on venait de lui faire. Sa réponse fut finalement un oui. Pour la plus grande joie de tous. Une semaine plus tard, il se retrouva nu, avec une femme qui l’était tout autant que lui et qui pleurait toutes les larmes de son corps… enfermés dans une cellule en sous sol, humide, infestée de cafard, de blattes, et de rats. C’était sale. Ca puait l’urine et les excréments. Dans quatre autres cellules il pouvait entendre les autres, pleurer, hurler, crier, supplier pour qu’on les libère de leur prison impitoyable. Mais pas lui… Non… en cet instant son regard se faisait protecteur, face à la jeune femme d’à peine une vingtaine d’années qui pleurait. La peur lui arrachait les entrailles. Elle n’avait jamais voulue être là. C’était une touriste américaine qui fut enlevée. Heureusement qu’il parlait bien anglais pour communiquer avec cette dernière.

C’était là qu’il comprit qu’on venait de le manipuler. Qu’on lui avait menti. Car ils avaient dit ces gros enfoirés que tous les participants étaient des gens totalement consentant ! Alors que ce n’était pas du tout le cas putain de bordel de merde ! Mais pas du tout ! Et il voyait bien, après ce qu’on lui avait expliqué, que cette pauvre fille n’avait aucune chance de survivre à ce jeu de mort ! Pourtant, il fit tout son possible pour la maintenir en vie. Tout. Aadam passait sa journée à la serrer dans ses bras. A la câliner pour la rassurer. A la bercer. A lui murmurer des mots rassurants. A la nourrir en se blessant pour attirer les rats et les tuer pour leur arracher après la tête avec les dents et lui donner le sang à boire. Lui mangeant le reste de la carcasse comme il le pouvait. Sa priorité c’était elle. Et la maintenir en vie. Oui, fallait qu’elle vive. Sa belle puce, rousse aux grands yeux bleus si triste. Les jours et les semaines défilaient… Elle s’affaiblissait et lui ne faisait que se battre davantage pour elle. Développant pour elle, l’instinct d’un père protecteur qui ferait tout et n’importe quoi pour que son enfant vive.

Ils avaient été conduit à plusieurs reprises dehors, dans une forêt, où juste pour se moquer d’eux, on les traquaient et les blessaient avec des étranges billes qui ressemblaient à un jeu de peinture, mais qui faisait bien plus mal que ça ! Pendant ces traques, Aadam faisait tout son possible pour qu’elle ne se fasse jamais blesser. Jamais ! Lui ne pouvait pas en dire autant, mais de son état à lui, il s’en moquait du tiers comme du quart.

Chaque nouvelle journée était un Enfer en cellule, où il entendait les autres crier de moins en moins. Abandonner. Et se mourir lentement. Mais l’hécatombe arriva autrement… non… Cela ne sera pas la faim ou l’épuisement qui les fera mourir. Non. Ça sera des molosses qu’on lâchera sur eux ! Et ces putains d’enfoirés avaient parfaitement compris qu’il protégeait cette jeune femme… Ils lui retirèrent cette dernière et lâcha devant lui les molosses dessus. Il la vit mourir dévorée par les chiens, des immenses rottweillers. Il la vit crier, hurler, supplier pour l’aide. Lui avait pousser des hurlements sinistres pour qu’il le lâche, pour qu’il puisse la défendre ! Mais non… Elle gisait là… la gorge ouverte, la trachée arrachée… les yeux grands ouverts. Morte… Ils avaient tués celle qu’il avait considéré comme sa propre fille.

Il s’était laissé glisser le long des barreaux la tête basse. Aucune larme n’arrivait à sortir de ses yeux. Aucune. Seule une haine sourde remplissait son coeur qu’il avait cru mort. C’était cette jolie petite rousse avec ses grands yeux bleus qui lui avait appris que son coeur n’était pas mort… qu’il pouvait renaître de ses cendres… et elle était morte. Morte… sous ses yeux sans qu’il ne puisse rien faire pour la protéger.

Une fois que le « travail » fut fait, le dresseur, ouvrit la cellule, comme ci c’était bon… comme s’il considérait qu’Aadam était totalement à terre psychologiquement… comme s’il ne représentait aucun danger pour lui. Pour mettre dans sa cellule le cadavre de cette jeune femme qu’il avait tant aimé. Comme une insulte, une injure. Sauf qu’Aadam se redressa lentement dans son dos, l’agrippa à la gorge et se mit à l’étrangler. Il lui fracassa la tête plus d’une fois contre les murs et le sol… lui enfonca les doigts dans les yeux… jusqu’à ce que sa tête ne soit plus qu’un amas sanguinolent inerte. Il prit ensuite à sa ceinture la matraque télescopique qu’il avait et alla frapper à mort les deux chiens qui avaient tué ce qu’il avait eu de plus précieux en ce bas monde ! Puis, il retourna dans sa cellule… Sortie le cadavre du dresseur, et referma derrière lui en jetant les clés au loin… Venant prendre dans ses bras celle qui avait tant comptée pour lui… et qui comptait toujours autant même morte.

A la suite de cet événement, Aadam deviendra le pire des démons. Il tuera à tour de bras, chaque employé de ces fous furieux. Il ne cherchait plus à fuir ceux qui le traquaient. Non… c’était lui qui les chassait pour les tuer les uns après les autres, sans une once de sentiments dans le regard. La faim ? Non… Il su faire en sorte de ne jamais être en état de faiblesse. Il mangeait les blattes, les cafards, les rats… Prenant ainsi un maximum de protéines. Le goût et l’odeur. Oh Diable !

Anderson ne savait pas du tout combien de temps s’était écoulé depuis qu’il était là et maintenant, il s’en battait clairement les couilles. Ce n’était plus son problème. Il s’en foutait de son corps sale et de ses cheveux crasseux qui n’avait plus de couleur. Tout ce qu’il pouvait réellement dire… Chaque traque devenait de plus en plus violente et sanguinaire, les armes s’y ajoutant lentement mais sûrement.  Chaque combat avec les molosses et lui, se soldait par leur mort et des blessures de moins en moins importantes pour sa personne.

Des revolvers et des armes diverses lui étaient à présent donnés. Tuer. Tuer. C’était la seule chose qui rythmait à présent son existence avec la nourriture alors que le cadavre de sa « fille » se composait auprès de lui. Que l’odeur empestait sans que cela ne semble ne le déranger. Tout comme la présence des asticots. Les rats avaient mangés une bonne partie de ses chairs… mais non. Il refusait qu’on le lui retire. Son visage en larmes le hantait à chaque seconde. Cependant la vengeance était un plat qui se mangeait froid et lui savait attendre patiemment pour qu’elle soit enfin vengée des ignobles salauds qui avaient causé sa fin !

Un jour, on lui a dit en ouvrant la cage que le jeu était fini… Il regarda sans émotion l’homme qui lui annonçait, l’un des deux psychiatres. Il se leva pour aller prendre le cadavre grouillant de vermines de sa « fille » et sorti ainsi.

– Je paierai pour son enterrement…

C’est tout ce qu’il dit en passant, sous le regard dégoûté de tous. Il ne lâcha pas cette dernière tant qu’un cercueil ne lui fut pas présenté. Et même une fois fait, il prit soin de lui même la couvrir d’un drap blanc… et de le refermer. Demandant un enterrement dans l’urgence, en gros sur le champ. Comme on le savait loin d’être pauvre, il fit le paiement par virement et l’enterrement se fit dans l’heure dans un immense jardin. Oui, il était resté nu et sale tout ce temps. Mais peu importait. Non… seule Katharina avait d’importance pour lui… seule elle et pas les autres. Une fois en terre, il alla enfin prendre sa douche… et s’habilla correctement. Son regard fixe et froid mit malaise plus d’une personne autour de la table, au moment du repas, qu’il toucha à peine… Comme si cela lui avait à peine manquée.

Le combat final entre lui et l’ancien gagnant, eut lieu trois jours plus tard, après une lutte à mort totalement en la défaveur de l’ancien gagnant, il l’exécuta sans une ombre d’hésitation. Avant de se détourner. Sauf qu’une mauvaise surprise attendit ces hôtes… Une société de pompe funèbre arriva pour déterrer le cercueil de la jeune femme, et partie avec. Aadam Anderson les avait grassement payé pour la faire enterrer dans le plus beau cimetière de Roumanie. Dans un tombeau style ancien, luxueux et riche.

Il avait perdu un an de sa vie dans ce jeu de mort et il savait qu’il n’était plus le même. Il reprit un avion et rentra à Paris. Où durant une année supplémentaire, il reprit son métier de mannequin. L’aura sauvage et froide qu’il dégageait faisait tourner la tête des créateurs gothiques qui se l’arrachait à prix d’or pour les défilés.

* * *

Un an plus tard, il fut rappelé par les fous furieux pour se battre avec le gagnant de la nouvelle promotion… en trente minutes l’affaire fut bouclé pour leur plus grande déception. Une déception qui se renouvela trois années de suite. Au point qu’Aadam se mit à se moquer ouvertement d’eux. Leur lançant un défit à la hauteur de la folie de pauvres petites personnes en mal de sensation forte !

La création de deux promotions, une faite par ses soins, une faite par les psychiatres. Sauf que cette fois, il ne faut pas un finaliste par promotion, mais deux. Une femme et un homme. Aadam prenait les pleins droits de choisir ces candidats, et financerait lui même ta team. La gérant de A à Z.

A la fin, les deux teams s’affronteraient en groupe… La femme s’alliant à l’homme pour éliminer l’adverse. Les fous dirent oui sans comprendre le piège qu’Anderson leur tendait.

Un an plus tard, un an où Aadam passa le plus clair de son temps entre aller voir ces candidats et être derrière les écrans de surveillances dans le noir… Il eut enfin ces vainqueurs qu’il alla lui même chercher. Il avait pris le temps de tiser des liens forts avec eux… et quand ils sortirent de leur prison ce fut pour des accolades chaleureuses, paternelles.

Avaient-ils oublié que son père adoptif était psychiatre ? S’étaient non seulement un instant renseigné sur son passé avant de le choisir ? Non il ne le pensait pas vraiment et il savait que son père adoptif avait tout fait pour effacer son passé. Donc ils n’avaient rien eu sur lui de compromettant.

Le combat final fut un jeu de massacre qui vira à la boucherie, tant la violence de ses deux « enfants » fut grande. Un spectacle qu’Aadam regarda en riant. Après de leur ordonner de tuer les deux psychiatres et de faire tenir tranquille les riches pour avoir une négociation plus « saine » avec eux.

Personne en dehors de Dieu ou de Satan, ne pouvait savoir combien il pouvait être heureux d’avoir enfin tué les deux fumiers qui avaient tué sa Khatarina… Elle était enfin vengée et devant son regard, elle lui souriait enfin… Se beau sourire triste… Ses grands yeux bleus… Sa chevelure rousse comme les flammes ardentes… Katharina…

Après deux jours de négociations, c’était ces deux « enfants » qui prenaient la tête du jeu… et de chaque promotion. Ayant la charge de les organiser. Lui décida de partir en vacance… s’offrir un moment de lâché prise salutaire.    
 
* * *

En voyage de loisir aux USA, pour se reposer,  il plongera, toute la pression, cette folie meurtrière, se libéra d’un coup. Ses désirs les plus morbides se réalisaient sans qu’il ne mette plus aucun frein à ses derniers en se travestissant en femme avec brio. A chaque nouveau cadavre, il perfectionnait son art, jusqu’à réussir l’horreur la plus totale. Trente-deux victimes pour un homme totalement anonyme de la justice, aucun PV, aucun casier. Un homme qui était sous les feux de la rampe pour sa carrière. Un homme au-dessus de tous soupçons.

« La veuve noire » a peine arrivée sur le territoire américain, se réveilla… fallait que sa folie s’enivre. Fallait qu’elle sorte ! Qu’elle s’abreuve de sang et de mort pour remplir sa panse.  « L’araignée » n’était pas folle, et a su faire tisser sa toile. Son subconscient imaginait déjà comment réaliser ces meurtres. Aadam aimait depuis un moment se travestir en femme, et possédait l’art de leur ressembler tellement bien qu’aucun homme n’aurait vu la différence avant de l’avoir mis à nu. Il prit des photos anciennes de lui travesti. Des clichés justes somptueux d’une créature au regard bleu azur moulée dans de grandes combinaisons de cuir moulantes avec une fausse poitrine. Car oui, il mettait des lentilles pour cacher le bleu violacé si rare de ses prunelles parfois. Là tout s’enchaînera. Il se vêtira classiquement, mettra une capuche pour camoufler sa chevelure qui ne pouvait pas passer inaperçu. Les cybercafés des lieux où fourmillent des centaines de joueurs de jeux vidéo en réseaux, mais aussi Anderson, qui mettra une annonce sur un site payant de rencontre pour esclave et maître SM. Il postera ses plus belles photos, se fera passer pour une maîtresse pour esclave exigeant, assurant la discrétion.

La discrétion était au rendez-vous, il avait loué sous un faux nom, un petit entrepôt isolé et chauffé qu’il aménagea à ses goûts. Les proies étaient satisfaites, heureuses de pouvoir passer inaperçues. Sa réputation tourna rapidement, des commentaires élogieux sur ses pratiques venaient orner son annonce. Il restait vêtu devant eux de ses grandes tenues de cuirs bien spécifique aux pratiques fétichistes et sadomasochiste, qui possédait une braguette pour ouvrir exclusivement l’entre-jambe. Il les conservait attachés pour coucher avec eux et ne pratiquait que la sodomie pour qu’ils ne se rendent compte de rien sur sa vraie naturelle sexuelle. Puis, le premier meurtre arriva. Les scalpels quelle drôle d’idée… mais une idée qui avait un sens rattaché à son passé. L’un de ces anciens maîtres était chirurgien et adorait le torturer en se servant de divers matériaux médicaux, notamment le scalpel, tout en vantant son avantage, son tranchant, sa précision… Cet homme alla jusqu’à lui enseigner son « art » faisant d’Aadam son digne successeur. Sa victime succombera à la violence aveugle que ses pulsions libèrent. Il ne prit pas la peine de se débarrasser du corps, le conservant comme un trophée qu’il plaça dans un congélateur après l’avoir dépecé avec un certain bonheur et le camoufla. Il avait franchi le cap. Son cerveau ne travailla plus qu’a l’élaboration de ces futurs meurtres. Paranoïaque du détail, méticuleux, calculateur, il perfectionnait chaque fois sa technique de torture, sa façon de tuer. Seul assouvir ses envies comptaient. Un schéma qu’il répétait dans un ordre qui représentait la perfection pour lui : faire venir à pieds sa victime jusqu’au lieu isolé, jouer avec, se faire plaisir, le torturer et l’achever. Dans une grande armoire qu’il possédait, il entassait les têtes décapités dans de grand bocaux emplies de formols alors que le restant des corps reposaient dans une chambre froide que possédait le local voisin qu’il avait également louer pour les conserver.

Tout aurait pu continuer longtemps ainsi malgré l'enquête de la police qui avait remonté au fait que toutes les personnes disparues avaient un point commun : être esclave SM. Pourtant un jour il tomba sur un flic se faisant passé pour un client, dans le but de choper des prostituées qui se planquaient sur le site d’annonces payantes sur lequel il cherchait ses proies. Le policier portait un micro sur lui pour tout enregistrer et était suivit à distance pour éviter les problèmes. Mais dès le début, ses instincts de tueur s'était mis en alerte. Un truc n'aillait pas chez cet esclave à ses yeux. Il posait trop de questions, ce n'était pas normal. Il se freina. Mis énormément d'eau dans son vin pour ne pas céder à ses pulsions. Il lui offrit une séance spéciale découverte du SM et quand tout fut fini, un constat se fait évident à ses yeux : Il était allé trop loin. Il avait faillit se faire avoir. A un cheveux. Il décida que c'était la dernière fois. Il devait mettre un terme à la danse macabre dans laquelle il s'était jeté et aller de l'avant. Changer de vie, prendre le temps d'y réfléchir. Il ne pouvait pas continuer ainsi, sinon un jour sa vie se terminerait dans une cellule de prison à vie ou pire encore : Condamné à mort. Était ce vraiment ce qu'il désirait ? Non. Et ses rêves ? Qu'est ce qu'il en avait fait au final ? Un lourd bilan se fit. Le bilan d’une vie gâchée. D’un laissé aller.

* * *

Il retourna en Roumanie auprès de ses deux « enfants », acheta une belle propriété, et fit des études accelérées pour prendre le métier qu’il aurait toujours du faire : médecin. 4 ans plus tard, le diplôme en main, il ouvrit son cabinet. En parallèle, il voyait tous les jours ses enfants. Des bons repas. Des bonnes sorties. Des combats amicaux. L’escrime. L’arc. Le tire. L’ambiance était chaleureuse. Le bonheur lui ouvrait enfin les bras. Et la danse macabre de la Veuve noire en lui, avait libéré tout ce qui avait pu le ronger jusqu’à aujourd’hui.

Pourtant un soir, en rentrant chez lui, après une soirée paisible, il s’arrêta sous le seuil de sa maison… un truc clochait monstrueusement. Il n’entendait pas un oiseau, pas un insecte… Un puissant silence avant la pire des tempêtes. Il comprit tout de suite que quelque chose se passait. Cependant, il n’eut pas le temps de réagir qu’un truc le piqua a la nuque et il tomba sur le sol inconscient.

* * *

Debout devant une stèle sauvage de pierre, il se tenait là, la tête basse, sous la pluie qui tombait copieusement. L’eau ruisselait le long de son visage, lui offrant les larmes qui ne couleront jamais de ses yeux. Il se recueillait ici pour fêter l’anniversaire de la mort de ces deux « enfants ». Cela faisait deux années maintenant qu’il était arrivé à Eternally… Deux années qu’il vivait isolé de tous dans une des zones abandonnées de la citée. A vivre de rats, d’insectes, de cadavres humains et de plantes comestibles. Il mettait bien souvent les mêmes vêtements, même s’il avait une belle petite pile qui s’entassait dans un coin de ce qui lui servait de chambre. La nuit, quand tous dormaient, il sortait de sa zone de confort, même si elle était dangereuse, lui l’avait explorée et savait parfaitement ce qu’il fallait éviter ou pas. Il allait observer l’évolution des lieux, et parfois, il tuait avant leur réveille certain nouveau arrivant, dont il embarquait le corps pour le manger.

Mais, ses pensées, se tournaient vers ses « enfants ». Il les savait mort, car grâce à l’hypnose il les avait programmé pour mourir si au bout d’un an il ne leur donnait plus de nouvelles. Ils devaient se suicider… Deux assassins en puissance sans lui, il ne pouvait pas les laisser survivre. Dans sa tristesse, il fermait les yeux, et le visage de Khatarina apparaissait et lui souriait… cette image qu’il aimait et qu’il préférait à tout.

Il chantait parfois, fredonnant des airs d’opéra ou de musique classique. Sa maison n’était qu’une vieille baraque abandonnée où il vivait dans le plus grand anonymat, au nez et au pif de tous.

Aadam s’était promis de vivre le plus longtemps possible pour avoir la chance de pouvoir choper les fils de pute qui l’avait enfermé dans ce lieu de merde ! Un jour ou l’autre, ce jeu devait avoir une fin… Un jour ou l’autre, il aurait leur peau. Tout n’était qu’une question de temps et de patience. La vengeance ne sera que meilleur.

6543 mots.
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Eternally





Eternally
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Sam 29 Juin - 10:34

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